mercredi 29 avril 2009

le mercredi à 18h35

Ca y est, je comprends ce que c'est, être dans la vie active. C'est quand, en passant tranquillou faire quelques photocopies à 18h35 avant de te barrer dans ton chez-toi, tout d'un coup, tu deviens la jeune diplômée la plus recherchée sur le marché de l'emploi. Car le mercredi à 18h35, une semaine à week-end prolongé, tout le monde se rend compte qu'il y a des trucs urgents à faire pour lundi soir (ou alors, limite, mardi matin) et qu'il faut impérativement dé-lé-guer.
Les choses à déléguer :
- création urgentissime de flyers option personne ne sera là pour te dire si c'est bon
- remaniement des 30 articles (bilingues !) que tu as mis en ligne la semaine précédente (genre : et avec des photos ? et en changeant les titres ?)
- le meilleur pour la fin : improvisation de convention de partenariat tripartite, mention gestion des droits d'auteurs.
Le tout sur la journée de demain, où je suis déjà sensée remplacer la médiathécaire.

Le vrai problème des stagiaires, c'est qu'il n'y a personne en-dessous à qui on puisse... dé-lé-guer.

mardi 28 avril 2009

mardi noir

Pour compenser toutes ces journées où tout se déroule parfaitement bien, il faut, de temps en temps, un jour où rien ne va.
Hier en me couchant, je me suis dit : éteignons mon téléphone (quelle idée !). Evidemment, quand j'ai voulu savoir l'heure vers 7h ce matin, il a fallu que je le rallume, et, mal réveillée, j'ai composé le mauvais code Pin - trois fois - et mon portable s'est bloqué. J'ai donc eu un démarrage un peu brutal, mais j'ai réanimé le téléphone, tout va bien.
Ensuite je me suis douchée avec mes lunettes.
Ensuite j'ai raté ma correspondance.
Ensuite j'ai glissé sur les pavés sur le chemin qui va à l'Institut.
Ensuite j'ai imprimé des recto sur des verso.
etc.
Du coup, pour ne pas prendre de risques supplémentaires, les courses alimentaires ce sera pour demain !

dimanche 26 avril 2009

gel douche, boeuf, sardines etc

Quelques données sur les courses :
Ici, on trouve très peu de produits d’hygiène dans les grandes surfaces (qui, d’ailleurs, sont petites). Je râlais un peu au boulot, car choisir entre 4 shampooings seulement ne laisse pas beaucoup de possibilités, et une collègue m’a mise sur la voie. C’est parce qu’il existe des magasins spécialisés. J’ai donc été voir ce que ça donnait hier et ma première conclusion, c’est que les produits sont beaucoup moins cher qu'en France. On y trouve tous les produits de salle de bain, type shampooing gel douche maquillage crèmes etc, plus tous les produits pour nourrissons, et des produits d’entretien. Dans la boutique que j’ai vue, il y avait aussi une section « alimentation bio ».

Là où je fais mes courses habituellement, on n’imprime pas soi-même le prix des légumes à la pesée : c’est à la caisse que le poids est calculé, sans doute automatiquement, lorsque la caissière passe les produits.

Dans les magasins, c’est difficile de trouver de la viande. On ne trouve pas de filet de poulet, ni d’escalope de dinde ou de porc ni de steak emballés dans des barquettes. Au rayon frais il n’y a que de la charcuterie, après il faut demander au rayon « à la coupe », où il n’y a pas beaucoup de choix (sans compter que je n’ai aucune idée de comment dire « escalope de porc »). Tout le reste n’existe qu’en surgelés.

Un truc curieux aussi, c'est le rayon conserve. En France, on a des tonnes de variétés, entre le thon le maquereau les sardines le hareng... on les trouve entiers, en filets, à la tomate, au citron, à l'huile d'olive, aux herbes, aux épices... Eh bien ici, il faut se contenter d'une ou deux types de boîte pour chaque. Et c'est deux fois plus cher qu'à Carrefour.

samedi 25 avril 2009

maibaum-markt

Hier, je devais rejoindre mes collègues de boulot à la Frühlingsfest (fête de printemps) de Suttgart, qui se tient à dix minutes en tram de chez moi. C’est gigantesque et, bien sûr, étant arrivée environ une heure après le rendez-vous, je n’ai pas réussi à les retrouver dans la foule. La Frühlingsfest est une sorte de fête de la bière qui aurait lieu dans une fête foraine immense. Il y a beaucoup de manèges et d’attractions, la plupart visiblement conçue pour faire vomir les clients, et puis les choses habituelles : palais des glaces, pêche à la ligne, chamboultout, tir à la carabine… plus les innombrables stands pour acheter : des saucisses, des « pommes-frites » (le nom allemand de la frite), de la bière, et des amandes/noisettes grillées. J'ai hésité à tenter un jeu ou deux, mais finalement je me suis contentée des spécialités culinaires !

Quelques photos de Wangen, le quartier où j'habite. Ce week-end, c'est le marché du "Maibaum", je n'ai pas réussi à me faire expliquer clairement ce que c'était. C'était donc un peu plus animé que d'habitude.

vendredi 24 avril 2009

privé de dessert

Désolée pour ce court silence-radio, mon temps a été bien occupé depuis mardi ! Au boulot, nous avons envoyé 3000 plis, préparés à la main avec amour, pliés soigneusement en trois, étiquetés, affranchis. Les après-midis se sont donc prolongées largement, et les pauses ont beaucoup maigri. Et puis hier, Régis Jauffret est venu faire une lecture d'extraits de Lacrimosa à l'Institut. Il y avait peu de public mais c'était pourtant très intéressant : il a parlé de sa manière d'écrire, de voir les évènements autour de lui, et aussi des écrivains qu'il estimait. On est allé ensuite manger dans un restaurant italien.
C'est assez déstabilisant mais il faut le savoir : en Allemagne, manger, c'est un plat et c'est tout. Par contre, les prix moyens sont beaucoup moins cher qu'en France. Il n'y a pas d'entrée, pas de fromages et la plupart du temps, pas de dessert non plus. La carte ne comporte presque que des plats uniques. Et lorsqu'on est invité à manger quelque part, il ne faut pas non plus s'attendre à prendre l'apéritif : c'est un concept totalement étranger ici !

mardi 21 avril 2009

retour à la fac

J'ai été à mon premier cours de traduction aujourd'hui. Après une longue introduction présentant les enjeux de l'exercice, et expliquant bien pourquoi il faut toujours traduire de la langue étrangère vers sa langue maternelle (c'est un cours pour les allemands, donc je fais exactement le contraire, moi : du thème), nous avons commencé à traduire une critique littéraire du Monde. Chacun a lu une phrase et l'a traduite à la volée. Enfin disons que certains l'ont fait, et que d'autres ont essayé (dont moi). Mais je suis assez contente, je ne me suis pas démontée, même si j'ai tendance à mélanger tous les verbes que je connais, et puis j'ai appris beaucoup de vocabulaire (que j'aurais peut-être oublié demain...) Pour l'instant, mon objectif, c'est d'arriver à prendre en note la traduction retenue.

lundi 20 avril 2009

éducation nationale

Pour les Français, il est assez normal que, arrivé en Terminale, on ne sache parler couramment aucune des langues que l'on a apprise. Se débrouiller un peu fait figure d'exploit. En Allemagne c'est très différent : quelqu'un qui a suivi quatre ans des cours de français au collègue ou au lycée parle la langue. Avec des erreurs, des maladresses, mais il la parle. Donc je n'ai encore révélé à aucun autochtone que j'apprends leur langue depuis maintenant douze ans.

Toujours est-il qu'il y a beaucoup d'étrangers à Stuttgart et que mon allemand de fortune ne fait pas tâche dans la foule des accents. Parfois, au détour d'un rayon, j'entends des gens parler français et c'est une sensation curieuse. Mes collègues disent toutes qu'au bout d'un moment, certains mots viennent plus facilement en allemand. Pour ma part, certains adjectifs sortent encore en anglais...

Pour la première fois en à peine plus de deux semaines, quelqu'un m'a dit "Grüss Gott". Je crois avoir lu qu'il n'y a plus que les "vraies gens" de l'Allemagne du Sud à dire encore bonjour de cette manière-là. C'est comme "Fraülein", ça s'est démodé, et aujourd'hui, ça sent un peu son paysan.

samedi 18 avril 2009

sprechen Sie deutsch ?

Après avoir passé une plombe ce matin pour essayer de mettre en route la machine à laver et de choisir un programme adapté, dico à la main, j'ai investi dans une arme de survie en pays étranger : le dictionnaire visuel. Il est divisé en domaines, puis en thèmes, et présente à chaque fois une image accompagné du mot en français et en allemand. C'est très utile car il y a plein de déclinaison que je ne trouve pas dans mon mini-dico, qui par exemple, ne connaît que "brot" pour pain, alors qu'ici il y en a une page entière. Me voilà donc équipée pour la vie de tous les jours.
Voilà déjà deux semaines que je suis à Stuttgart. L'allemand vient doucement mais il me manque énormément de vocabulaire. Je commence à écouter la radio sur internet, j'ai passé une heure en librairie tout à l'heure à lire des livres pour enfants, je lis les prospectus, l'envers de la boîte de céréales... J'ai aussi acheté Brigitte (prononcez Briguitteu), le Marie-Claire local, mais franchement, à part les recettes autour de la fraise tout à la fin, il n'y a pas grand-chose à lire.
Je passe des coups de téléphone au bureau, que je prépare soigneusement : le vocabulaire dont je vais avoir besoin, voir des phrases toutes faites. Et je croise les doigts pour qu'à l'autre bout du fil, il ne soit pas trop curieux. J'élude : "Ich sende Ihnen alles per fax !" (je vous envoie le tout par fax). Hier, en sortant du boulot, j'ai acheté un "Buttercroissant" (comme si un croissant n'était pas au beurre par essence !), et dans l'élan, j'ai dit "s'il vous plait" en français. Parfois dans les magasins, les caissières corrigent mes déclinaisons ou ma syntaxe.
Il y a pas mal de mots français qui sont utilisés en Allemagne, comme "à propos" (simplifié en Apropos). C'est assez drôle car la construction grammaticale est complètement différente. On dit ici : Apropos quelque chose... . Apropos travail..., Apropos cuisine...

vendredi 17 avril 2009

les trois mousquetaires

Ce matin, comme d'habitude, après une douche moyennement longue, je vais pour petit-déjeuner. Les céréales sont rangées dans ma chambre, je prends le paquet, je me dirige vers la cuisine et là surprise ! il y a une inconnue dans la cuisine. Elle n'a pas l'air surprise du tout, elle me dit Hallo ! et continue de tartiner ses biscottes. Bon... Je tente un "Tu habites ici ?" et oui, effectivement, elle vit ici mais part bientôt. Simplement, personne n'a pensé à me dire qu'au fait, une quatrième coloc vivait au rez-de chaussée... C'est peut-être pour ça qu'il y a autant de produits de beauté, de crèmes et de shampooing dans le salle de bain : je me disais bien que ça faisait beaucoup pour une seule fille !
Donc je me résume : à l'étage, il y a Joël, Heidi, Séverin et moi, avec en bonus, au rez-de chaussée, Hyong Lee ou Yu Hyong enfin un nom pas très allemand. Voilà. Et j'espère que personne n'est hébergé dans le grenier !

jeudi 16 avril 2009

nous n'avons pas les mêmes valeurs

Aujourd'hui, j'ai été présentée au Consulat : monsieur le Haut-Consul qui est sûrement la personne qui possède la porsche négligemment garée devant l'hôtel particulier qui nous abrite, madame sa secrétaire/assistante trop bronzée trop maquillée et qui ne m'a jeté qu'un regard rapide, genre attends, moi je travaille, j'ai pas le temps pour qu'on me présente des gens de passage !, et puis bien évidemment les deux stagiaires du service. Vous l'aurez deviné, ils font tous les deux Sciences-Po, c'est désespérant. D'ailleurs ma responsable aussi a fait Sciences Po. Quant à moi, je termine mon master à Clermont-Ferrand. Regards condescendants (l'Auvergne ! La fac ! beurk !). On va bien s'entendre !!

mardi 14 avril 2009

aux petits oignons

A la question : que mange-t-on en pays souabe ? je répondrais : n'importe quoi, tant qu'il y a des oignons. La soupe est à l'oignon. Les pâtes sont aux oignons. Les salades de pommes de terre sont préparées avec des oignons. Les pizza-je-sais-pas-quoi sont tartinées d'oignons. Et l'oignon n'est plus sous forme reconnaissable, amovible : non, il est écrasé tout petit tout petit. Donc à Stuttgart, on mange des choses à l'oignon. On mange bien sûr de la charcuterie, le matin et le soir (je dis "on", mais vous comprenez bien que je ne m'inclue pas... j'en suis restée aux frosties et au pain de mie grillé !). Et puis plein de pain. Il faudrait que je photographie les nombreuses boulangeries et tout ce qu'elles proposent. Il y a de nombreuses variétés de pain, du plus clair au plus sombre, avec beaucoup de céréales dedans, ou de graines sur le dessus, des bretzels, des brötchen garnis à je sais jamais trop quoi. Commander dans une boulangerie est encore une étape délicate, car les noms des produits sont rarement affichés, ils ont une apparence mystérieuse, et quand je demande ce qu'il y a dedans je ne suis pas à même de comprendre la réponse... Alors c'est souvent la surprise.

lundi 13 avril 2009

intermède photographique

Pas grand chose à raconter aujourd'hui puisque je n'ai strictement rien fait, à part lire des livres au soleil, pieds nus dans le jardin. En attendant les prochaines péripéties, voilà quelques photos pour patienter.
Vue sur Schlossplatz (il y a donc un château quelque part, mais où?). Ici tous les transports en commun sont jaunes. Je ne sais pas encore si j'ai le droit de prendre les bus avec mon titre de transport, alors je n'ai pas essayé pour l'instant. Les trams roulent sur les mêmes voies que les voitures, et les stations sont très surélévées. Certaines portions du tram sont enterrées. Les gens y sont généralement silencieux, et attendent gentiment que tout le monde soit descendu avant de monter eux-mêmes. Visiblement il y a une obélisque à Schlossplatz, mais je ne sais pas du tout en l'honneur de quoi.

Voilà le bâtiment qui abrite le Landesmuseum, c'est à dire le musée historique du Baden-Württemberg. Actuellement à l'affiche, une exposition sur les pirates. Les différentes invasions, les restes du paléolithique, les changements de monarchie ne m'intéressent pas tellement : j'y suis allée juste pour voir leurs cartes postales. Ils ont quelques livres, mais presque uniquement en souabe. Car oui, la région de Stuttgart est aussi une zone linguistique. Le souabe est un patois allemand incompréhensible (définition personnelle), et à l'écrit, cela donne quelque chose du genre : 'li stu en'ch o'. Tous les mots sont tronqués.

A contre-jour, la place de je ne sais pas quoi. Je ne sais plus trop où c'est non plus !


J'ai encore quelques progrès à faire avant de bosser comme guide touristique...

dimanche 12 avril 2009

des lapins et des oeufs

Aujourd'hui, repas de fête : c'est Pâques (Ostern) ! Et Pâques en Allemagne, c'est très important. Tous les magasins avaient des vitrines thématiques : les chocolatiers bien sûr, mais aussi les lunetiers (?), les magasins de vêtements, les librairies, même les affiches pour le Lotto ! Et il y avait aussi ce gigantesque lapin (Kaninchen) de pâques à l'entrée d'une importante galerie commerciale. J'ai vu un nombre incroyable d'enfants demander à leurs parents de les prendre en photo avec ce chocolat géant.
J'ai moi aussi fait un effort et me suis mise au goût du jour en portant ce superbe badge (offert par la librairie) :
Avant le repas, petite séance de travaux manuels : la copine d'un de mes colocs m'a proposé de décorer des oeufs - malheureusement nos oeuvres n'ont pas été appréciées à leur juste valeur. Ensuite, nous avons énormément mangé : artichauts en entrée, agneau et gratin de pommes de terre, fromage, forêt noire en dessert... c'était délicieux (mon propriétaire est un excellent cuisinier), j'ai mangé pour la semaine ! En revanche, treize personnes à table, pendant des heures, c'est souvent fatigant ; mais alors treize personnes qui parlent allemand en même temps... Comprendre les conversations me demande beaucoup de concentration, et pour les blagues, c'est pire encore. Je suis épuisée !

samedi 11 avril 2009

un air de vacances

J'ai profité du temps magnifique pour me balader un peu, cet après-midi. Sur la photo d'en haut, on peut voir le Schlossgarten. L'étendue d'eau est entourée de pelouses. C'est un endroit très calme, bien que juste derrière, on trouve les grandes rues commerciales. En dessous, c'est la Alte Staatsgalerie, on y trouve énormément d'oeuvres de peintres du 14e au 19e siècle. Elle est connectée à la Neue Staatsgalerie dont l'architecture est assez exceptionnelle : ils ont beaucoup d'oeuvre impressionnistes, de cubisme, de fauvisme... Il faudrait une bonne demie-journée pour en faire le tour. Les salles sont aménagées de manière à confronter des oeuvres, c'est vraiment intéressant (et ça ne m'a rien coûté du tout : gratuit jusqu'au 1er juin !)
Toujours dans le centre-ville, j'ai trouvé une librairie aussi grande que Le Furet du Nord à Lille. Il y a quatre étages, pas mal de canapés, de la littérature étrangère, un demi-étage de livres lus... Pour ma première expédition, je me suis limitée à la littérature jeunesse. Je n'ai pas pu résister, et voilà ce que j'ai ramené :

Le tout dans un intérêt strictement linguistique... C'est pour les moins de cinq ans mais je ne comprends pas tous les mots !

vendredi 10 avril 2009

vroum

Stuttgart a été reconstruite après la guerre, et sous la pression de Mercedes-Benz et de Porsche, dont les sièges sont tout près, elle a été conçue comme une ville à voitures. Donc il y en a plein, le centre ville est coupé par de gigantesques axes routiers, et, de la butte où est logé l'institut français, on peut voir l'énorme nuage de pollution qui flotte au-dessus de la plaine.
Il y a quand même une zone pour piétons, où sont installés tous les grands magasins, dont 4 H&M (!), de très nombreuses banques et sociétés d'assurance. En revanche, tous les arbres sont entourés de sièges, les larges rues piétonnes accueillent aussi des jeux pour les enfants, et il y a des poubelles tous les vingt mètres. Les pelouses autour des monuments et châteaux accueillent volontiers toutes sortes de fessiers, il y a des itinéraires spécial vélos, les passages souterrains sont larges, propres, éclairés, et le prix d'une entrée adulte dans n'importe quel musée ne dépasse pas cinq euros. L'Allemagne a du bon !

jeudi 9 avril 2009

courrier prioritaire

Préparez vos boîtes aux lettres, car au terme d'un long parcours dans la ville, je me suis procurée des timbres ! (enfin ma première missive sera pour l'Auvergne, afin qu'ils pensent à me verser les sous sur mon compte !)
J'ai d'abord fait une recherche avec google map : à la place de la Deutsche Post il y avait un arrêt de tram. J'ai essayé auprès d'un buraliste : Haben Sie Briefmarke ? Et la réponse est non (trop facile). Ensuite j'ai demandé aux gens dans la rue (je demande des choses aux inconnus environ cinq fois par jour), qui m'ont dit ouh là ma brave dame vous en avez pour 25 minutes à pied ! (en version allemande) Alors j'ai fait au pif, là où il y a plein de magasins, j'ai trouvé une sorte de passage commerçant, gigantesque, et la Deutsche Post se trouvait là, encore ouverte, et son personnel avenant me tendait les bras.
Je suis donc (petitement) équipée en timbres à 70 centimes ! Et demain je mets mon nom sur la boîte à lettres.

mercredi 8 avril 2009

les dossiers AFH

Mes collègues sont très sympas mais me donnent des complexes. En plus d'être bilingues, elles ont toutes fait sciences po, ou alors, au moins une prépa (et parfois, HEC derrière). J'essaie de me la ramener un peu avec mon stage aux éditions de l'Olivier, mais personne ne connaît. Du coup, je fais mon boulot avec beaucoup de sérieux, de concentration, et pour l'instant ça marche pas trop mal.
Mais alors, me direz-vous, en quoi ça consiste, mon boulot ? Eh bien, tout d'abord, on m'a refilé les dossiers AFH (à fort handicap) : l'épluchage de la presse quotidienne allemande (retard : un mois, soit 80 journaux), la mise à jour du site internet (avec l'outil de mise en ligne le plus merdique au monde), le tri des archives vieilles de quinze ans... et je suis passé pas loin de gérer la manifestation que plus personne ne veut faire, qu'on sait pas trop pourquoi on la maintient et que de toute façon y'aura personne. Normalement je devrais évoluer vers un niveau de responsabilité un peu plus important, et passer des commandes de bières et de jus de fruits ! en allemand ! youhou !
Plus sérieusement, il y a des tas de petites tâches pas marrantes, qui vont me permettre de montrer que oui, même sans être passé par une grande école, on sait faire des trucs ; et en échange, je coordinerai la Sommerfest !

mardi 7 avril 2009

mon presque-chez-moi

Voilà mon coin bureau/internet/bazar. La chambre est grande et beaucoup des meubles laissés par l'occupante précédente ne me servent à rien. La table basse, en revanche, m'est très utile. Il me manquait un coussin ; je suis allée en acheter un ce soir au Kaufhof (l'équivalent des Galeries françaises, en moins cher peut-être). J'y ai même trouvé un coin alimentation, avec des produits et des marques proches de ce qu'on trouve en France, des pâtes Barilla, des céréales autres que des flocons d'avoine, des knackis...
Je n'ai pas vu grand-chose de la ville pour l'instant, mais j'ai la chance de travailler dans un quartier où les maisons d'architectes pullulent. Il y a une bonne boulangerie pas loin, un restau turc où l'on mange pour cinq euros, voire moins. En bas de la rue de l'institut français, il y a - paraît-il - l'un des meilleurs glaciers de Stuttgart.

lundi 6 avril 2009

v.v.s.

L'objectif de la première journée, c'était : arriver à l'heure sans se perdre (à moitié réussi), avoir l'air compétente (pour l'instant, je fais illusion), et souscrire un abonnement mensuel auprès de la VVS, qui gère les transports en commun. Ca n'a pas été facile, car je n'ai encore aucun document en allemand qui prouve que je suis stagiaire ici. Il a fallu que je traduise à la va-vite une partie de ma convention (sans savoir comment on dit "convention", d'ailleurs), persuader la dame de mon honnêteté et en plus, lui expliquer pourquoi mon adresse en Allemagne n'est pas indiquée... Enfin c'est fait.
Et je suis bien contente que ce soit la seule formalité nécessaire !

vendredi 3 avril 2009

j-2

Je suis étudiante je suis française je pars en stage cinq mois en Allemagne mais je ne parle pas très bien allemand je n'ai vu aucune photo de l'appart où j'emménage et mes bagages ne sont pas prêts, je suis je suis je suis ?
Je l'ai voulu, y'a pas à dire, mais à j-2, j'ai quand même un peu la trouille.